22 mars • Manifestation à Lausanne

Manifestation à Lausanne, 22 mars 2022

CONTRE LA GUERRE EN UKRAINE

NON AUX PROFITEURS DE GUERRE ET AUX SPÉCULATEURS!

POUR UN CONTRÔLE DES PRIX DES MATIÈRES PREMIÈRES!

Lecture de la lettre d’adieu du mathématicien ukrainien Konstantin Olmezov.

Les Russes veulent-ils des affiches « pas de guerre » ?

Parlez-en à un policier anti-émeute en armure,

Adressez-vous à la personne qui plonge dans le métro.

Demandez-le à ceux qui aiment le trône

Les Russes veulent-ils des villes ruinées ?

Demandez-le aux trains qui sont encombrés.

Les Russes veulent-ils des hôpitaux en ruine ?

Demandez à ceux qui ont des yeux de bébé desséchés.

Les Russes veulent-ils un changement ?

Demandez cela aux médias qui subsistent.

Les Russes veulent-ils éradiquer le nazisme ?

Demandez cela aux étudiants qui ont un « Z ».

Votre carte de visite sera cette année flippante,

Un peuple vraiment inébranlable,

Prêt à se baigner dans le sang, prêt à se baigner dans la merde,

Mais seulement à condition qu’il n’y ait pas d’affiches « pas de guerre ».

(Trad. fr. Evguénia Markon)

Couverture médiatique de la manifestation

Du 21 au 23 mars, les plus grandes firmes de négoce de l’énergie se réunissent à Lausanne (dans le cadre du Financial Time Commodities Summit). Manifester contre cette guerre, c’est aussi réclamer une action décisive contre le financement de l’effort de guerre russe par l’achat du pétrole et du gaz ainsi que le contrôle d’une spéculation sur les matières premières dont les effets frappent les populations précaires. La tragédie de la guerre contre l’Ukraine est un rappel cruel que les énergies fossiles tuent aussi !

Manifestation organisée par le Comité de solidarité avec le peuple ukrainien et avec les opposant·e·s russes à la guerre. Les soutiens à cette manifestation seront publiés au fur et à mesure qu’ils arriveront. N’hésitez pas à nous contacter!

Rendez-vous au Parc de Milan à 17h30 !

Atelier de fabrication de banderoles et pancartes sur place dès 17h00.

CONTRE LA GUERRE EN UKRAINE

NON AUX PROFITEURS DE GUERRE ET AUX SPÉCULATEURS!

POUR UN CONTRÔLE DES PRIX DES MATIÈRES PREMIÈRES!

Le Conseil fédéral a pris des mesures contre la guerre de Poutine, reprenant celles de l’Union européenne (UE). Face à la machine destructive des armées russes et à la nécessité d’arrêter cette guerre, elles restent insuffisantes. Nous appelons à renforcer ce dispositif répressif  en visant non seulement les avoirs d’individus et de certaines banques, mais en agissant aussi contre le financement de l’invasion de l’Ukraine au travers de l’achat de matières premières, en particulier le gaz et le pétrole russes. La Commission européenne a présenté le 23 février à Bruxelles un projet de loi sur la responsabilité des multinationales à l’échelle de l’UE. La Suisse reste bientôt le seul pays d’Europe à ne pas avoir adopté des mesures similaires. Cette absence de contrôle favorise le financement de l’effort de guerre et l’invasion russes. 

L’achat de gaz et de pétrole russes finance la guerre de Poutine!

Dans son communiqué du 28 février 2022, Public Eye rappelle :

« Le pétrole et le gaz sont ainsi les carburants qui alimentent le trésor de guerre du président, et plus d’un tiers du budget de la Russie provient de ces matières premières. Or, la Suisse est la principale plaque tournante des hydrocarbures et des céréales russes, dont les trois quarts sont négociés depuis Genève ou Zoug.»

Du 21 au 23 mars, dans les couloirs feutrés du Beau-Rivage Palace de Lausanne, se tient le Financial Time Commodities Summit. Organisé depuis 2012, ce sommet témoigne de la place centrale occupée par la Suisse dans le négoce de ces matières premières. Les plus grandes firmes de ce secteur se réunissent, sur le modèle du WEF, afin d’échanger sur les «problèmes et défis» de cette branche. 

Le Financial Times montre la voie, il reste à passer aux actes!

Dans son éditorial du 4 mars 2022, le Financial Times, organisateur de ce forum, soulignait que: 

«Pour les pays les plus riches, le défi consistera à veiller à ce que les plus vulnérables soient protégés de l’augmentation des coûts. Une certaine mesure de solidarité nationale sera vitale, car les contribuables les plus riches doivent assumer une partie de la charge pour que leurs compatriotes ne souffrent pas de la faim et restent au chaud.» Prenons l’organisateur du sommet au mot et exigeons des actes: soit un contrôle des prix des matières premières à la charge des contribuables les plus riches. Outre l’énergie (seul secteur présent cette semaine à Lausanne), c’est aussi un contrôle des prix des céréales qu’il faut exiger. Il s’agit là littéralement d’une question de vie et de mort, de possibilité de se nourrir suffisamment pour des millions de personnes dans le monde. Outre la sécurité alimentaire des populations les plus pauvres, un tel mécanisme doit permettre d’assurer l’acheminement rapide de nourriture aux habitant·e·s d’Afghanistan et du Yémen frappé·e·s par la famine. La  responsabilité de nombreuses firmes, présentes sur sol suisse, est engagée: Trafigura, Vitol, Gunvor, Cargill, etc. (autant de noms peu connus du grand public, mais qui sont des acteurs stratégiques des sociétés d’État russes tandis qu’ils sont les vecteurs principaux de la spéculation sur les matières premières).

Cette guerre souligne, tragiquement, une fois de plus l’urgence d’une action décidée et coordonnées contre le désastre climatique, la nécessité d’abandonner rapidement les énergies fossiles et l’insécurité qu’elles créent pour les populations qui en dépendent. Ainsi, le Comité de solidarité avec les peuples de l’Ukraine et avec les opposant·e·s russes à la guerre appelle à se mobiliser le mardi 22 mars au Parc de Milan à 17h30 afin de revendiquer clairement :

  • Le retrait immédiat des forces russes d’occupation !
  • Des sanctions contre les firmes participant au financement de l’effort militaire russe !
  • Un véritable contrôle des multinationales et du prix des matières premières ! 
  • Une taxation des hauts revenus pour amortir les conséquences sociales de la guerre !
  • Un désengagement total et immédiat de la Suisse dans l’achat de pétrole russe !
  • L’abolition sans condition de la dette extérieure ukrainienne !
  • L’expropriation des avoirs séquestrés des firmes et individus liés au régime de Poutine. Utilisation, entre autres, de ces avoirs pour la reconstruction et l’entretien de toutes et tous les réfugié·e·s des guerres russes !