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A propos des « Républiques autoproclamées » du Donbass : « Eight Years of War before the War » (Natalia Savelyeva, Rosa Luxemburg Stiftung, 25.03.22)

In February 2022, Russia recognized the Donetsk and Luhansk “People’s Republics” (DPR and LPR), two breakaway regions in eastern Ukraine, as independent states. While experts and the general public were left guessing what it would mean for their future as well as the future of Ukraine, the Russian Army invaded Ukrainian territory.

President Putin and Russian state officials justified their intervention by invoking eight years of misery and the “genocide” of the Donbas population. “To let Donbas people live peacefully” was one of the major slogans as well as a reason for many Russian citizens to support their country’s “special military operation” in Ukraine.

However, the reality of these unrecognized People’s Republics on the eve of Russian invasion was grim, and not only because of alleged “Ukrainian aggression”. After eight years of war, one of the most prosperous Ukrainian regions had become completely impoverished, de factointegrated with Russia, and de-Ukrainized. Although this situation was the result of many factors, including Ukrainian policies towards the rebel territories, it is the Russian state which should be blamed for the fact that, after years of continuous “support”, the two republics became deprived of any possible future except the one chosen by Russia.

How the Ukrainian Working Class Was Born. An interview with Marko Bojcun (Jacobin, 26 mars 2022)

[Dans la rubrique « s’informer » figure, en ukrainien, l’ouvrage en accès libre de cet auteur. La version anglaise sera disponible à l’été. Publier des travaux d’historiens et de militant·e·s de gauche ukrainiens – comme Marko Bojcun, Hanna Perekhoda ou Taras Bilous – constitue, en soi, une reconnaissance pour ceux et celles dont l’existence est niée tant par le nationalisme grand-russe de Poutine que par ceux et celles qui embouchent la sirène d’une Ukraine prétendument aux mains de l’extrême droite]

At the turn of the last century, Ukraine’s labor movement was subject to tsarist domination and divided along linguistic lines. The revolutions of 1917 inspired calls for self-determination and the formation of a common Ukrainian identity.

Un peu d’histoire… : « When the Bolsheviks Created a Soviet Republic in the Donbas » (Hanna Perekhoda, Jacobin, 22.03.22)

The Donbas is at the heart of Vladimir Putin’s claim that Lenin divided Russia to create Ukraine. Yet the region’s real history shows how much the Bolsheviks struggled with demands for national autonomy amid the collapse of the tsarist empire.

Version française : https://www.contretemps.eu/bolcheviks-republique-sovietique-donbass/

La guerre en Ukraine pourrait déclencher une catastrophe au Moyen-Orient (Trad. A L’Encontre)

Par Abbie Cheeseman 

Au cours des sept dernières années, dans le cadre d’une campagne militaire caractérisée par un mépris endémique de la vie civile, les bombes, les armes à sous-munitions et les missiles non guidés de Vladimir Poutine se sont abattus sur les écoles, les hôpitaux, les installations d’eau et les élevages de volaille de la Syrie…

La guerre en Ukraine pourrait déclencher une catastrophe au Moyen-Orient

La place financière protège les amis de Poutine (Alliance Sud)

Avec la guerre en Ukraine, les contradictions entre les principes de sa politique étrangère et ses intérêts en matière de politique économique extérieure ont explosé à la figure de la Suisse officielle. Il est temps de les surmonter, enfin.

https://www.alliancesud.ch/fr/politique/politique-fiscale-et-financiere/marches-financiers/la-place-financiere-protege-les-amis-de?fbclid=IwAR1kZJWQnK6vOcYSzz8asv3Qo6l7oovz-hv5ij17Yp3LNlebpXk1cS0XbYo

La Suisse, plaque tournante des matières premières (Public Eye)

La Suisse est la première place mondiale du négoce de matières premières. Selon les estimations, sa part du marché mondial du pétrole s’élève à 35 %, des métaux à 60 % et du sucre et des céréales à 50 % chacune. La majorité des sociétés suisses aux plus gros chiffres d’affaires sont des négociants en matières premières tels que Vitol, Trafigura Gunvor, Mercuria et Glencore ; des noms qui étaient encore méconnus en septembre 2011, quand Public Eye publiait son ouvrage « Swiss Trading SA. La Suisse, le négoce et la malédiction des matières premières ».

https://www.publiceye.ch/fr/thematiques/negoce-de-matieres-premieres/la-suisse-et-la-malediction-des-ressources/plaque-tournante-des-matieres-premieres?fbclid=IwAR3_7yI7CucTiF5TQpWarZeLRCbNRR8oaBUn6N4VgRaAjdn1vQDbdsZx510

Russie. «Il a dit qu’ils étaient utilisés comme chair à canon là-bas, et que les nouvelles ne sont que des mensonges» (IStories, trad. Evguénia Markon)

La semaine passée, des funérailles de soldats tués lors de l’«opération militaire spéciale» en Ukraine ont lieu en Extrême-Orient russe. IStories (Important Stories) s’est entretenu avec un proche de l’un des militaires décédés pour savoir pourquoi il avait décidé de lier sa vie à l’armée russe et dans quelles circonstances il était mort.

Why Ukraine needs foreign debt cancellation now (Open Democracy)

As the country fights a bloody war with Russia, international financial institutions must show solidarity by wiping Ukraine’s crippling debts

Ukraine: the sources of danger of a wider war (Simon Pirani)

As for geopolitics, for all their disavowals of dividing the world into “spheres of influence”, the NATO powers treated Putin’s Russia as a gendarme to control parts of the former Soviet space. They had the “war on terror” to fight after the twin towers attack of September 2001; and the wars in Iraq, Libya and Afghanistan, and the Saudi terror in Yemen, that followed. This policy persisted not only up to 2014, when the Kremlin’s annexation of Crimea provoked a limited western response, but in its essentials up to last month.

« Le pouvoir de Poutine s’exerce à travers un réseau d’emprises sur la société » (CNRS Le journal)

Même s’il apparaît de plus en plus isolé, le président russe ne pourrait en aucun cas diriger seul son pays, souligne Françoise Daucé, directrice du Cercec et spécialiste des relations entre l’État et la société en Russie. Elle décrit comment Vladimir Poutine a mis en place depuis une décennie des relais de pouvoir auprès de toutes les composantes de la société.

«La vérité sur les milices ukrainiennes d’extrême droite. La Russie a renforcé des factions dangereuses de l’armée de Zelensky» (Trad. A L’Encontre)

Par Aris Roussinos

[Faire le point sur les forces d’extrême droite en Ukraine est nécessaire pour tout mouvement de solidarité avec la résistance de la population ukrainienne face à l’invasion de l’armée de Poutine. Ce d’autant plus que cette guerre menée par le Kremlin crée les conditions les meilleures pour renforcer les positions militaro-politiques de ces formations d’extrême droite. Ce n’est en aucun cas offrir des atouts à la propagande russe que de décrire avec précision un processus politico-militaire existant depuis des années. Ne pas le faire revient à donner des arguments à ceux qui utilisent certains faits avérés pour, au mieux, camper dans un anti-impérialisme du ni-ni ou, au pire, valider la propagande du Kremlin. L’auteur de cet article est reconnu pour son expertise dans l’étude de l’extrême droite en Ukraine.

Why Ukraine Is a Syrian Cause (Yassin al-Haj Saleh)

In the week since Russia’s invasion began, Syrians opposed to President Bashar al-Assad might come second only to Ukrainians themselves in following every horror of the war that Vladimir Putin’s regime is waging in Ukraine. The reason behind this curious situation, of course, should be quite apparent. Russia has been occupying part of Syria since late September 2015, brutally supporting Assad’s regime, whose highest priority is to stay in power forever, even if he has to submit the country to expansionist outside forces like Iran and Russia itself.

Ukraine. «Non à la guerre». Le sens de certains slogans face à l’invasion de l’Ukraine par le régime de Poutine? (Santiago Alba Rico, Contexto)

Je n’ai aucune objection au slogan «non à la guerre», à condition qu’il soit absolument clair de quoi nous parlons. En 2003, à la veille de l’invasion par les Etats-Unis de l’Irak, son pouvoir mobilisateur résidait dans le fait que l’Espagne faisait partie de la coalition d’agresseurs dans un contexte géopolitique où une puissance omnipotente, les Etats-Unis, déclenchait toutes les guerres. Ce «non à la guerre» ne laissait planer aucun doute: il dénonçait l’horreur qui s’apprêtait à s’abattre depuis la Maison Blanche sur le peuple irakien sans défense. En 2022, la réalité est très différente… 

Traduction française : alencontre.org.

We must confront Russian propaganda – even when it comes from those we respect (George Monbiot, The Guardian, 02.03.22)

Yes, there is something we can do. Something that, even if small, is meaningful. The propaganda war has always been crucial to Vladimir Putin. He uses floods of disinformation to confuse and misdirect people overseas and bolster support at home. The Kremlin knows that every action requires an apparatus of justification. Russia cannot continue its costly war without the consent of its troops and many other citizens.

https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/mar/02/russian-propaganda-anti-imperialist-left-vladimir-putin?fbclid=IwAR3ZAl16anyEXdVcYS1wnyIImuaIsaDEL1SiUHjho54bey7o1i-S28BhhmI