21 novembre • Rassemblement à Lausanne

Lundi 21 novembre à 18h00, Place du 14 juin (place St-Laurent), Lausanne •

Pour les neuf ans de la Révolution de la dignité en Ukraine

Il y a neuf ans, des centaines de milliers de personnes ont occupé le centre-ville de Kiev pour protester contre l’arbitraire policier, la corruption, mais avant tout pour affirmer leur dignité humaine. Viktor Ianoukovitch, le président pro-russe alors en place, a réagi avec une violence brutale. Plus d’une centaine de manifestants ont été assassinés par la police. Trois mois après, Ianoukovitch a fui l’Ukraine pour la Russie. Ces événements sont généralement connus sous le nom d’Euromaïdan. Les Ukrainien·ne·s les appellent la Révolution de la Dignité.

Avec l’annexion russe de la Crimée ukrainienne en mars 2014, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale un État européen s’emparait d’une région faisant partie d’un autre État européen. Or cette violence ne répondait à aucune agression sinon celle que signifiait, pour Vladimir Poutine et les siens, l’aspiration démocratique du peuple ukrainien de choisir librement son destin, exprimée par son désir de formaliser une association économique avec l’Union européenne.  Loin des arguties propagandistes sur une prétendue menace de l’OTAN, c’est bien contre ce sursaut démocratique que la Russie déclencha un cycle guerrier au cœur du continent européen, dont l’invasion de l’Ukraine est aujourd’hui l’aboutissement. Indifférents ou inconscients, nombreux furent ceux, qui se rassurèrent alors en réduisant l’agression russe à une affaire interne de l’Ukraine. Leurs préjugés les ont empêchés de voir plus loin. 

Aujourd’hui, les images des immeubles d’habitation ravagés et des colonnes de réfugiés ne proviennent plus d’Irak, de Syrie ou du Yémen, mais de la porte à côté et les menaces d’un recours à l’arme nucléaire, qui paraissaient reléguées dans la mémoire de la guerre froide, sont à nouveau à la une de l’information quotidienne. Ce retour en force de la guerre dans notre environnement ne doit pas susciter la panique et le repli sur soi, il doit avant tout engendrer une solidarité par-delà les frontières.

Cette guerre doit prendre fin. À cette fin, la plus importante tâche de l’heure doit être d’apporter le soutien le plus étendu possible à la résistance ukrainienne. Elle représente l’élément décisif permettant de faire reculer la machine de guerre de l’impérialisme russe. Le peuple ukrainien mène son propre combat d’autodéfense et il doit bénéficier du plus large appui matériel et symbolique. 

Nous appelons les citoyens de la Suisse à amplifier leur soutien à cette résistance et à exiger de leur gouvernement qu’il réponde aux justes demandes des Ukrainiens.

Soutien aux sanctions contre la Russie réclamée par la résistance ukrainienne, pour limiter la capacité de Poutine à poursuivre l’invasion!

Blocage des avoirs liés au régime de Poutine abrités dans des institutions dont le siège est en Suisse !

Ouverture des frontières pour accueillir les populations qui doivent fuir la guerre ou la dictature!

Pour que le peuple ukrainien et iranien aujourd’hui, le peuple russe, syrien et les autres peuples demain puissent se lever pour dire ce qu’ils pensent et choisir librement leur destin, il n’est d’autre urgence que de soutenir, défendre et aider celles et ceux qui résistent aux impérialismes et aux dictatures. 

Liberté pour l’Ukraine! Liberté pour l’Iran! Liberté pour la Syrie! Tous ensemble, nous vaincrons!